Athéna Recherche et Innovation : production d'hydrogène en recyclant eaux usées et déchets organiques
Présentation
Chez Athéna Recherche et Innovation, nous collectons les eaux usées et les déchets organiques des industries agroalimentaires pour produire de l’hydrogène avec. Nous le faisons grâce à des… bactéries. Ainsi, nous créons un écosystème avec l’industriel, nous épurons ses eaux usées et nous renvoyons l’hydrogène vers l’usine soit pour alimenter leurs chaudières ou leurs fours pour produire de la chaleur ou de la vapeur soit vers leur logistique. Dans ce cas, nous transformons leurs camions diesel en camions hydrogène.
En termes de marché, nous nous adressons tout particulièrement aux industries agroalimentaires et nous ciblons plus particulièrement les laiteries, les producteurs de confitures, de compotes, de jus aux fruits ou des sodas, ….
Par ailleurs, notre procédé se voulant 0 déchet, nous allons également valoriser le CO2 biogénique qui est produit naturellement par nos bactéries et nous transformerons nos moûts de fermentation en biochars. Le CO2 pourra être vendu aux producteurs de boissons gazeuses et les biochars seront utilisés comme amendement pour les sols agricoles.
Fondateur(s)
Bien sûr ! Nous avons lancé le projet à deux avec des profils complémentaires. D’un côté on a Romain IRAGUE, mon associé depuis le début de l’aventure. Il est docteur en microbiologie et c’est l’homme de l’art pour tout ce qui concerne le développement de la technologie. Pour ma part, je suis Ingénieur de formation et j’ai passé l’essentiel de ma carrière dans l’industrie de l’énergie, notamment dans l’Oil & Gas. Ainsi, vous avez l’association de la recherche académique et de l’industrie.
Positionnement
Nos concurrents sont principalement les sociétés de traitement de l’eau d’une part et les fournisseurs d’énergie de l’autre. Pour ce qui concerne les sociétés de traitement de l’eau, elles voient les eaux usées comme un déchet à traiter alors que nous voyons ces produits comme une ressource. Cela change tout car si d’un côté l’objectif est de respecter une norme de rejet, de notre côté l’objectif est de tirer un maximum de valeur de ces produits en extrayant le plus de molécules d’intérêt possible.
Du coup, là où nos concurrents consomment beaucoup d’énergies pour dépolluer l’eau, nous en produisons. Se faisant, nous faisons économiser au moins 10% de l’énergie consommée par le site et, avec l’hydrogène produit sur place, nous leur permettons d’atteindre une autonomie énergétique qui couvrira jusqu’à 25% de leurs besoins.
Business model
Lorsque nous avons commencé à présenter notre solution à des industriels, ils nous ont rapidement dit que leur métier était de transformer du lait en fromage et non de transformer des eaux usées en énergie, d’autant plus s’ils doivent commercialiser le CO2 biogénique ou les biochars. Ils nous ont également expliqué qu’il privilégiait les investissements pour leur cœur de métier et qu’ils voulaient les limiter pour ce qui concerne les utilités.
Nous avons donc décidé de leur proposer un modèle « épuration et énergie As A Service ». Ils ne paieront que pour les m3 d’eaux traités et pour les kg d’hydrogène consommés. De notre côté, nous allons donc prendre en charge la conception, la construction et l’exploitation des usines. Pour ce qui concerne le financement des installations, nous allons reprendre un modèle classique dans l’énergie qui consiste à mettre en place des Sociétés de Projet, des SPV, avec du tiers financement. Nous serons actionnaires de ces SPV.
Traction
Pour le moment, nous ne faisons qu’un tout petit chiffre d’affaires car nous vendons quelques prestations de service pour tester les effluents des industriels. Pour nous, réaliser le CA revient à vendre et exploiter les usines via les SPV. Selon notre roadmap, nous devrions faire notre premier « vrai » chiffre d’affaires à partir de fin 2026 avec le lancement de notre premier projet d’usine. A partir du moment où on vend des unités, notre chiffre d’affaires se compte en millions d’euros avec des marges confortables.
Montant recherché
L’objectif de notre levée de fonds est de finaliser notre changement d’échelle et d’atteindre le TRL 8. Nous désirons également renforcer notre équipe avec un Business Développeur afin de renforcer nos actions commerciales. Pour cela, nous prévoyons un budget d’environ 3,5 M€. Ainsi, nous cherchons à lever 2 M€ en equity qui viennent en complément du financement i-Nov que nous avons obtenu de la part de la BPI et de l’ademe. Ils nous ont octroyé une enveloppe de 1,1 M€. En ajoutant le CIR et le soutien de nos actionnaires historiques, nous arrivons à un budget global d’environ 2M€.
Nous sommes également en train de négocier des prêts bancaires pour faire un effet de levier sur cette levée de fonds de 2M€.
Valorisation
Considérant qu’on ne peut être juge et partie, nous avons fait le choix de faire appel à un commissaire aux comptes pour évaluer notre entreprise. Ils ont fait une estimation entre 8 et 12 M€. C’est une fourchette assez large mais, au-delà de cette valo, avec Romain, notre objectif est de rester majoritaires à l’issu de ce tour de table.
Message aux investisseurs
J’aimerais les convaincre qu’il est possible de mener des transitions énergétique et environnementale compétitives car, aujourd’hui, nous gaspillons beaucoup. En effet, il faut rappeler que le traitement des eaux usées et des déchets, aujourd’hui, ce n’est pas gratuit ! Au contraire, c’est très cher ! C’est du gaspillage ! Si on réoriente une partie de ces coûts vers le développement de technologies telles que la nôtre, nous y gagnons tous ! Protéger l’environnement devient un très bon investissement et un moyen de créer beaucoup de valeurs !